Culture & Patrimoine

Les origines du batik

Il y avait autrefois une fille Miao brillante et belle...

L’art et la technique du batik traditionnel Miaolaran, littéralement « teint à la cire », est de tradition très ancienne, remontant à la haute antiquité, et ses produits considérés comme des œuvres d’art jouissent d’une grande réputation. Dans les temps anciens, les Miao appelaient le batik à la cire « la xie », dont l’art, dit simplement, consiste à dessiner des motifs à la cire sur des textiles de lin, de soie, de coton ou de laine, puis de les plonger dans des cuves de trempage, les zones imprégnées de cire n’étant pas teintes, et une fois la cire enlevée apparaissent les marbrures esthétiques du motif dessiné. Ces caractéristiques confèrent aux batiks ethniques des Miao une originalité et une valeur inimitées.

Un autre miracle accordé par les abeilles...

Il y avait autrefois une fille Miao brillante et belle qui ne se contentait pas des couleurs uniformes de ses vêtements, elle rêvait en permanence de teindre quelques motifs floraux sur ses jupes ; cependant c’était trop fastidieux de dessiner des fleurs à la main une à une et elle n’arrivait pas à trouver un bon moyen, ce qui la rendait maussade.

Un jour, la jeune fille apercevant un bouquet de fleurs toutes fraiches resta interdite, sans s’en rendre compte elle s’endormit en les contemplant. Dans sa somnolence, une très jolie fée-fleur richement habillée la conduisit au jardin des cent fleurs ; le jardin était empli d’innombrables fleurs exotiques, les oiseaux chantaient et les fleurs répandaient leur parfum, les papillons dansaient et les abeilles s’affairaient. La jeune fille regarda ce jardin avec émerveillement et fut fascinée, sans s’apercevoir des abeilles qui s’agglutinaient sur sa robe.

Finalement, elle se réveilla et réalisa qu’elle s’était endormie ; en baissant les yeux elle vit que les abeilles s’étaient envolées des fleurs, mais sa robe était affreusement mouchetée de miel et de cire d’abeille. Elle enleva sa robe et la mit dans une cuve de colorant naturel indigo en pensant la teindre à nouveau pour essayer de cacher les traces de cire. Après la teinture, elle plongea la robe dans l’eau bouillante pour la rincer.

Une femme Miao trace à la cire le dessin de son batik

Lavage du batik après teinture

...à une jeune fille inspirée!

Quand la jeune fille sortit la robe de l’eau bouillante, un miracle s’était produit : sur la robe bleue intense, là où la cire d’abeille était restée collée, apparaissaient de magnifiques fleurs blanches ! Le cœur de la jeune fille se mit à battre, elle chercha immédiatement de la cire d’abeille, la chauffa et à l’aide d’un bâton dessina à la cire des motifs de fleurs sur un tissu blanc, puis plongea le tissu dans un colorant indigo pour le teindre, enfin fit fondre la cire d’abeille dans l’eau bouillante et sur le tissu apparurent toutes sortes de fleurs blanches, ciel ! La teinture avait laissé immaculée l’empreinte des tâches de cire d’abeille !

La jeune fille était si heureuse qu’elle entonna des chansons populaires des montagnes. Les habitants du village entendirent la chanson de la jeune fille et vinrent un par un à sa maison écouter le récit de son rêve dans le jardin aux cents fleurs, admirer ses robes teintes décorées de fleurs, apprendre son art de dessiner des fleurs ; après que tous furent retournés chez eux, ils se mirent à teindre aussi une grande variété de tissus floraux selon le procédé enseigné par la jeune fille. Depuis lors, l’art du batik des Miao a été répandu et partagé avec les Bai, Buyi, Yao et d’autres peuples frères.

Chaque village a son propre style de batik ethnique

Les batiks Miao du village de Danzhai sont d’une simplicité antique, assez grossiers, figurant des plantes, des fleurs, des oiseaux, des poissons ou des insectes de façon quelque peu abstraite sans perdre leur qualité de représentation ; les batiks des Miao de Huangping sont soignés, minutieux, délicats et de composition rigoureuse ; ceux de Anshun ont des motifs géométriques réalisés avec raffinement ; à Rongjiang célèbre pour son festival de tambours, ils sont colorés de bannières de drapeaux ; au nord-ouest du Guizhou, les dessins des batiks Miao des régions de Nayong et de Shuicheng sont serrés et pleins, les motifs de batiks ont évolué à partir d’imitation de tambours en bronze, qu’ils ont conservés avec des représentations figuratives de poissons, de fleurs de lotus, de grenades, de pêches, de papillon et de vols d’oiseaux.

Femme Miao faisant sécher ses fabrications de batiks

des motifs issus des plus belles légendes Miao

Les thèmes de batik Miao peuvent être divisés en sept catégories : les motifs aux papillons, les oiseaux et poissons, les dragons, les spirales, les fleurs et les plantes, les tambours en bronze, les étoiles et les paysages ; pour chaque motif le sens et la signification sont différents, chaque dessin doit être non seulement esthétique mais il masque aussi une histoire originale et possède une connotation allégorique particulière.

Cette grande richesse iconographique puisant dans l'héritage culturel et les légendes du peuple Miao, mais aussi d'autres ethnies voisines comme les Bai font de ces batiks ethniques un art à part entière.

Choix de batiks ethniques Miao et Bai

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Pendentif Papillon batik Miao

Pendentif Papillon batik Miao

Pour les Miao, le papillon est leur mère, un culte totémique et un corps embellissant, le...
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